BillyBlue Admin
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| Sujet: Les guêpes au service de la santé ! Lun 16 Fév - 19:26 | |
| PARASITISME Un virus qui donne à la guêpe tout son piquant
Des guêpes ont intégré à leur génome celui d’un très ancien virus et s’en servent comme vecteur pour prendre le contrôle des chenilles qu’elles parasitent. Une étonnante forme de thérapie génique.
Non contentes d’avoir mis au point un mode de parasitisme efficace au détriment des chenilles, les guêpes braconides peuvent se targuer de pratiquer une sorte de thérapie génique depuis des millions d’années, expliquent aujourd’hui des chercheurs français et suisses dans la revue Science.
L'équipe coordonnée par Jean-Michel Drezen, de l'Institut de recherche sur la biologie de l'insecte (CNRS /Université François-Rabelais de Tours), a enfin percé le mystère qui entourait les particules que les guêpes injectent avec leurs œufs dans les chenilles, hôtes malheureux dont le sang sert à nourrir les larves de guêpes. Ces particules, qui permettent de neutraliser les défenses immunitaires de la chenille, contiennent des gènes issus d’un virus dont le génome a été intégré à celui de la guêpe il y a environ 100 millions d’années, ont découvert les chercheurs.
La nature de ces particules injectées par les guêpes parasites, produites dans leurs ovaires, a longtemps intrigué les scientifiques. On a d’abord pensé qu’il s’agissait de virus, puisqu’elles contiennent des protéines virales. Cependant des analyses génétiques, réalisées il y a quelques années par l’équipe de Drezen, ont montré que ces particules, appelées polydnavirus, contenait essentiellement l’ADN de la guêpe.
En étudiant l’ADN présent dans les ovaires des diptères, les chercheurs ont découvert 22 gènes similaires à ceux des nidivirus, des virus qui infectent fréquemment les insectes. Les guêpes auraient donc intégré à leur génome celui d’un virus afin de s’en servir comme vecteur de leurs propres gènes chez la chenille : les polydnavirus délivrent en effet des gènes issus de la guêpe qui pénètrent dans les cellules de l’hôte et inhibent ses défenses immunitaires.
Comprendre comment un virus est ainsi naturellement utilisé pour transférer de l’ADN pourrait apporter de nouvelles pistes à la thérapie génique, qui se sert justement d’un vecteur viral pour insérer chez un patient une séquence génétique sensée ‘’corriger’’ le défaut responsable de la maladie. | |
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