La France épargnée pour l'instant par la grippe porcine

La France épargnée pour l'instant par la grippe porcine

La France n'a pas détecté de cas de grippe porcine pour l'instant et le gouvernement estime qu'elle est un des pays les mieux placés au monde pour lutter contre une éventuelle épidémie.

Concernant les quatre cas suspects annoncés dimanche, l'alerte a été levée avec certitude sur trois d'entre eux, concernant des membres d'une même famille dans le Nord. Une conclusion officielle identique est attendue pour celui d'une femme hospitalisée à Paris, a dit la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

"Il ne s'agirait pas d'une grippe porcine mais d'une grippe banale", a-t-elle déclaré. Le mari de la personne malade cité par plusieurs médias a donné des indications similaires.

La France est bien équipée en masques et en médicaments et son système de santé est bien préparé pour lutter contre une éventuelle propagation sur son territoire du virus, a répété la ministre.

Elle a appelé cependant tous les voyageurs venant des zones à risque, en particulier le Mexique, à signaler tout signe alarmant. Les symptômes sont des douleurs musculaires, fièvre, courbature, gêne respiratoire, a-t-elle rappelé.

La période d'incubation étant de cinq jours, il faut signaler à un médecin tout indice alarmant jusqu'à sept jours après le retour de voyage.

"C'est un acte citoyen, (...) il vaut mieux signaler une grippe bénigne qui sera vérifiée que de passer à côté d'une possibilité d'infecter son entourage et de créer un foyer épidémique", a dit la ministre de la Santé.

MESURES D'INFORMATION ET CELLULE DE CRISE

Des mesures spécifiques d'information ont été mises en place dans les aéroports à Roissy notamment. Le ministère de la Santé français estime que le pays est particulièrement bien équipé pour faire face à une éventuelle épidémie.

Elle fait état d'un stock de 33 millions de traitements antiviraux Relenza et Tamiflu, qui sont a priori adaptés à ce virus, qui est toutefois d'un type nouveau.

Roselyne Bachelot a aussi assuré lundi que le pays disposait de suffisamment de masques pour les professionnels de santé et même éventuellement pour les habitants.

Une cellule de crise a été installée au ministère de la Santé et le Quai d'Orsay a mis en place une plate-forme téléphonique pour informer les voyageurs devant se rendre au Mexique ou dans les zones infectées.

Thierry Lévêque, édité par Jean-Stéphane Brosse