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Chiens pendus : 6 mois de prison ferme pour acte de cruauté.

Deux chiens dont un berger allemand et un croisé griffon ont été retrouvés morts dans un container à poubelles appartenant à Monsieur Bernard CAZIER demeurant à Outreau dans le Pas de Calais (62).
Il est avéré que Monsieur CAZIER négligeait ses chiens, qu’il ne prenait pas soin d’eux. Lorsqu’un chien ou tout autre animal est victime de négligence et d’un vide affectif de la part de son maître, cela provoque chez lui peur, angoisse et stress. Ainsi et en toute logique, les chiens ont cherchés à exprimer leur angoisse par le seul moyen dont ils disposaient c'est-à-dire en aboyant, ce qui a engendré un trouble du voisinage.
De ce fait, les voisins se sont présentés à Monsieur CAZIER en invitant ce dernier à cesser les troubles causés au voisinage. Monsieur CAZIER a promis d’y remédier. Nous ne pouvons que constater, qu’effectivement, Monsieur CAZIER a bien remédier au problème et de manière définitive puisqu ‘il a pendu ses chiens, à la suite de quoi, il les jetés sans ménagement dans des containers à poubelles comme s’il s’agissait de vulgaires déchets..
Monsieur CAZIER a été entendu par les policiers et placé en garde à vue. Il a été convoqué au Tribunal correctionnel de Boulogne sur Mer en date du mercredi 19 novembre 2008 à 8h30 afin d’être jugé pour acte de cruauté. Ce délit est prévu par l’article 521-1 du code pénal et est réprimé par 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Lors de l’audience, Maître GRILLON étant l’avocat de l’association Stéphane Lamart pour la protection des droits des animaux et de la SNDA, a obtenu une condamnation allant bien au-delà des réquisitions du Procureur de la République. Ainsi, ce dernier avait requis 6 mois d’emprisonnement dont 4 avec sursis, avec 2 ans de mise à l’épreuve avec l’obligation de travailler, assortie d’une obligation de soins et de l’interdiction définitive de détenir des animaux.




Au vu de l’extrême cruauté des actes commis, le Président du tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions du Parquet et de condamner Monsieur CAZIER à 16 mois d’emprisonnement dont 10 mois avec sursis assortie d’une mise à l’épreuve d’une durée de 3 ans avec une obligation de travailler, une obligation de soins, l’obligation d’indemniser les parties civiles et de l’interdiction de détenir définitivement des animaux.
L’association Stéphane Lamart et la SNDA se réjouissent de ce jugement exemplaire qui démontre finalement que la justice n’est pas toujours indifférente au sort des animaux. Cette décision est d’autant plus admirable qu’une interdiction de détenir définitivement des animaux a été prononcée. Cela mérite d’être évoqué lorsque l’on sait que dans la majorité des cas et en toute illogique, les tribunaux ne prononcent pas cette sanction.
Nous espérons que ce jugement aura des répercussions sur les futures décisions judiciaires et qu’elle contribuera faire évoluer les mentalités vers une considération plus humaine de l’animal.
Les agissements de Monsieur CAZIER démontrent à quel point il ne respectait pas ses animaux, et surtout, à quel point il ne les aimait pas. Ses chiens s’efforçaient seulement de lui montrer tout leur attachement. Il suffisait de peu d’efforts pour Monsieur CAZIER afin que ses chiens ne troublent plus le voisinage, il suffisait tout simplement et uniquement qu’il s’occupe d’eux.
Monsieur CAZIER n’a pas compris qu’un chien est un animal très intelligent qui comprend très rapidement les rudiments de l’éducation mais il a préféré ne pas assumer ses responsabilités de maître en décidant de les tuer au nom d’un droit quelconque.