BillyBlue Admin
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| Sujet: Particularités de l'alimentation des chats Jeu 19 Fév - 23:32 | |
| Particularités de l'alimentation des chats
Contrairement au chien, le chat est un carnivore dont le régime alimentaire est riche en gras et en protéines, et relativement pauvre en hydrates de carbone. Cela ne signifie pas qu'il est incapable d'utiliser les protéines végétales, mais seulement que ses besoins en acides aminés et en acides gras sont différents et ne peuvent être comblés que par des aliments d'origine animale.
Le chat s'est adapté à ce régime faible en hydrates de carbone (et riche en gras et en protéines) en diminuant le nombre de ses papilles gustatives et en perdant la capacité de goûter le sucré. L'activité des amylases pancréatiques et salivaires est relativement faible comparativement à celle chez le chien, et une augmentation des hydrates de carbone dans l'alimentation ne stimule pas cette activité.
L'une des différences entre le régime alimentaire du chien et du chat est que les besoins en protéines de ce dernier sont beaucoup plus élevés. Chaque jour, le chat a besoin d'au moins 2 g de protéines par livre de poids corporel. Les écarts entre les besoins en protéine des chats jeunes ou âgés demeurent inconnus. Ce besoin supérieur n'est pas attribuable à une demande relativement plus élevée en acides aminés essentiels chez le chat. Il semble plutôt que le chat a évolué d'une façon qui permet aux voies métaboliques des protéines de devenir moins efficaces dans la transformation de protéines alimentaires tirées de tissus animaux. La teneur en protéines de la plupart des aliments est de 25 à 35 p. 100 de l'aliment, ce qui représente 25 à 30 p. 100 de l'énergie métabolisable (30 kcal/lb/jour); pourtant, si la densité calorique était diminuée à 21 kcal/lb/jour, il faudrait augmenter l'apport en protéines alimentaires à 30 p. 100.
Contrairement aux chiens, les chats ont besoin de taurine alimentaire. Le Programme de certification des aliments pour animaux de compagnie de l'ACMV stipule que les aliments en conserve doivent contenir 1 000 mg de taurine par kg de matière sèche et les aliments secs, 2 000 mg/kg de matière sèche. Les régimes pauvres en taurine causent une dégénérescence de l'aire centrale de la rétine, la cécité, ainsi que la cardiomyopathie congestive.
L'arginine est un autre acide aminé essentiel chez le chat (on croit qu'il n'est essentiel chez le chien que pendant sa croissance) et elle fait partie intégrante du cycle de l'uréogenèse transformant l'ammoniac en urée. Une carence en arginine produit l'insuffisance rénale et la mort rapide.
Parce qu'ils ne disposent pas de l'enzyme appelée désaturase delta 6, les chats ne peuvent pas synthétiser l'acide arachidonique à partir de l'acide linoléique, ni l'acide eicosapentanoïque à partir de l'acide alphalinoléique. Par conséquent, ils doivent consommer de l'acide arachidonique préformé, qui n'existe que dans le gras animal et ne se trouve dans aucun produit végétal. Une carence en acide arachidonique produit généralement diverses dermatoses.
La bêta-carotène ne se trouve que dans les plantes. Toutefois, les chats ne disposent pas de l'enzyme responsable de la transformation de la bêta-carotène en rétinol (vitamine A). Les carences en vitamine A causent notamment la dégénérescence de la rétine, l'échec de la reproduction et diverses formes de dermatites.
Chez les chiens, la niacine de la vitamine B est formée à partir de la tryptophane, un acide aminé. Mais les chats ne peuvent pas utiliser la tryptophane comme précurseur de la niacine. Le chat a donc besoin de plus de niacine alimentaire. Les carences peuvent causer de la diarrhée, l'émaciation et la mort.
On a récemment remarqué chez les propriétaires d'animaux de compagnie la tendance à servir à leur compagnon des aliments « maison » dont la recette est douteuse. Cette pratique met la santé des chats en danger car, contrairement aux aliments commerciaux, les aliments « maison» ne sont peut-être pas équilibrés ni bien formulés. Les praticiens privés doivent se tenir au courant des besoins alimentaires particuliers des chats, car ils sont les mieux placés pour renseigner leurs clients sur les risques de mal nourrir leur animal. | |
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